Julien Burri

Né à Lausanne en 1980, journaliste, critique littéraire, écrivain, poète et auteur dramatique. A été distingué par le Prix de littérature de la Fondation Vaudoise pour la Culture en 2011 pour son roman «Beau à vomir», Campiche, 2011. (2015)
Werke (Auswahl)
roches tendres.
Editions d’autre part, 2021
Muscles & La Maison.
Bernard Campiche Editeur, 2014
Ice & Cream.
art & fiction, 2014
Beau à vomir.
Bernard Campiche Editeur, 2011
Poupée.
Bernard Campiche Editeur, 2009
La Punition.
Editions Caractères, 1997
Muscles & La Maison
Bernard Campiche Editeur, 2014
«Muscles», suivi de «La Maison», est un double récit présenté tête-bêche. «Muscles», un roman, raconte la vie d’un homme obsédé par son corps au point de mélanger le plaisir et la souffrance, la recherche du désir et celle des apparences, et de tout perdre. «La Maison» donne à voir, par petits morceaux et par éclats de miroir ternis, la fin d’une histoire d’amour à travers une maison vide, peuplée seulement de souvenirs, d’oiseaux et de fantômes.
Aus: Julien Burri. Muscles & La Maison. Bernard Campiche Editeur, 2014
Puis, lorsque Amélie approche les mains de tes aisselles, le rire devient gourd et éméché – gloussements de grande fille niaise. Ton souffle se perd, tes muscles se crispent, hilarité de baleine. Amélie a envie de pouffer, elle aussi – ses mains maladroites chatouillent tes flancs, descendent maladroitement sur ton ventre – débit plus grave – elle pense aux voisins qui entendent ce ricanement d’attraction de fête foraine, de train fantôme.
Fr, 15.05.15, 13:00
Fr, 15.05.15, 19:30
Sa, 16.05.15, 11:00
texte inédit
Editions Caractères, 1997
Aus: Julien Burri. La Punition. Editions Caractères, 1997
l y a tout juste une semaine...
Le jour vient à pas de loup, petit à petit,
Me guettant de loin, s’arrêtant derrière les
rochers.
Comme aujourd’hui
Mais je fais semblant de dormir.
Il trébuche,
Je l’entends écraser les branches sèches,
Buter contre les troncs,
Il reste très discret
Avance de manière régulière, tout
doucement.
Il va bondir, il se prépare
Mais ses habitants le trahissent
Bruissement d’ailes, d’antennes
Au dernier moment
Je lui glisse entre les doigts.