Monique Laederach

1938-2004. Schriftstellerin, Literaturkritikerin und Übersetzerin. (2004)

Oeuvres (Selection)

Flèche dérobée au vent.
Editions L’Âge d’Homme, 2003

Die Liebe ist schon mal erfunden worden.
1991

Zu klein für den lieben Gott.
1988

Trop petit pour Dieu.
1986

Perséphone.
1984

2004

Flèche dérobée au vent

Editions L’Âge d’Homme, 2003

De: Monique Laederach. Flèche dérobée au vent. Editions L’Âge d’Homme, 2003

Fin avril, et tout chante, remarque-t-elle. Tout en douceur, les blancs, les roses, et les bleus: chaque saison a ses couleurs, sa tonique et sa dominante. Seigneur, laissez que je sois comme les autres! Mais le soleil sur son visage levé lui signale le mensonge: je ne suis plus la jeune fille incandescente que je rêve, et même: je ne l’ai jamais été. A l’intérieur, oui, flammes et bouillon-nements. Et quelle expression extérieure? «Pas d’excès, ma chérie. Les excès sont le pays des charretiers et des femmes du peuple.» Je ne suis pas du peuple, Dieu sait. Et Frantz? Peut-être est-ce là mon seul argument: non seulement je suis poétesse, mais issue d’une bonne maison? Nausée, nausée.
Ainsi, se dit-elle assise sur le vieux banc, je pense à Frantz comme s’il habitait ici, déjà? mon enfant? Ah! Marie, comme tu as dû l’aimer!

Comme c’est changé, comme c’est beau,
Depuis que mes yeux ont rencontré les tiens!
Dans chaque ourlet de chaque flot
Je découvre à présent quelque visage humain1


Sa, 22.05.04, 14:00

Lecture
Landhaus Säulenhalle
Modération: Deta Hadorn-Planta
1994

Tiré de: Nos voix seulement dormaient. Textes pour l'Octuor de Schubert. A lire dans "Drehpunkt", mai 1994

1991

De: Monique Laederach. Die Liebe ist schon mal erfunden worden. 1991

Quand j'étais petite, dit-elle,
et sa voix pleine de petits cailloux,
J'entendais mon corps J’entendais
dedans la rumeur et les battements
et les borborygmes,
Tu comprends?
Et je dansais toute seule, les poings
sur les oreilles

J'écoute dans ma voix la trace de la voix
de ma mère
et j'entends qu'elle pleure et qu’elle
gémit et qu'elle supplie
Moi qui ne suis pas née j’entends
sa voix abandonnée,
le sang séché sur elle, tellement
séché qu'il ressemble
aux larmes des femmes brilées vives à
cause de l'amour,
et qu'il ressemble à l’amour
et nous n'avons reçu que cela, rien d’autre
que cela qui ressemble à l'amour,
sûres, nous, qu'il est parmi le sang,
consubstantiel.


Di, 15.05.94, 11:00

konzertante Lesung
Literarische Wanderung mit Schuberts Oktett op.post.166
Landhaus Säulenhalle
1989
 

Di, 07.05.89, 10:30

Werkstatt
Projekt 1991 der Berner Dramatiker Werkstatt
Stadttheater Theatersaal
1986

Tiré de: La femme séparée

1986

De: Monique Laederach. Trop petit pour Dieu. 1986

Le visage d'Anne inversé dans le miroir, mais lui donner un autre nom, son nom à elle, elle s'appelle... Pas encore, pense Anne. Pas encore. Lui laisser le temps de prendre au-delà du visage son épaisseur, dormir avec elle, rêver avec elle, parler avec elle, pourquoi pas: elle finira bien par dire son nom.

Ve, 09.05.86, 20:00

Atelier de traduction
Übersetzungsatelier Laederach-von Dach
Landhaus Säulenhalle
fr/de

Sa, 10.05.86, 20:15

Max Frisch zum 75. Geburtstag
Max Frisch zum 75. Geburtstag
Landhaus Landhaussaal
1984

Perséphone

1984

Sa, 02.06.84, 10:00

Atelier
Kreuz-Bar
1981
 

Sa, 30.05.81, 14:00

Lecture
Kreuzsaal