Vahé Godel
rien (ou presque)
Editions des Sables, 2012
Tenté par le « rien », face à l’inéluctable fin du voyage, le poète lui oppose les mots et leur force à la fois fragile et solaire. Dans Rien (ou presque), un arbre, un oiseau, un corps aimé, donnent à l’instant sa valeur d’infini.
Aus: Vahé Godel. rien (ou presque). Editions des Sables, 2012
Qui? comment? pourquoi? depuis quand?
combien de temps dure la traversée?...
(Tiré de: rien (ou presque)
Fr, 10.05.13, 11:00
Sa, 11.05.13, 14:00
Ov
1992
Aus: Vahé Godel. Ov. 1992
Pas de vent sans espace...qui dit pâtre dit troupeau...pas d'espace sans troupeau, sans pâtre, sans odeur... l'odeur du vent trahit la présence du troupeau, l'existence du pâtre, la substance de l' espace... c'est dans un seul et même espace que tout se passe... c'est grâce à d'innombrables petits trous que respire la peau, qu'elle exhale son odeur... le pâtre et le troupeau finissent par avoir la même odeur: Celle du vent...lavant la peau de l'espace, le même vent efface au fur et à mesure les traces du pâtre comme celles du troupeau...quelle est, au juste, l'odeur du vent?..c'est vers le même trou que le vent pousse, ne cesse de pousser d'un même souffle les ultimes survivants qui traversent l'espace: le pâtre, innombrable mais seul de son espèce et toutes les pièces de son unique troupeau... à moins que le pâtre ne soit autre que le vent...ou le troupeau lui-même ne serait-il qu'une ombre?...l' ombre portée de celui qui passe pour être ensemble le pâtre et le passeur...et qui sait si l'espace comme tout ce qui le hante, n'est pas en in de compte enfanté par le vent?...le vent serait-il inodore?..où se trouvent des lors le pâtre et son troupeau?...comment distinguer le dedans du dehors?...
Sa, 22.05.93, 22:00
Obscure besognes
1979